Eurogamer a rencontré Jeff Kaplan lors des BAFTA Game Award et en a profité pour lui poser quelques questions, notamment vis-à-vis de sa place médiatique.
En tant que directeur d'Overwatch, en plus de son statut de vice-président de Blizzard, il occupe une place centrale. Cela le pousse à devoir gérer les problématiques de la société en plus de celles du jeu.
Avec le succès d’Overwatch (25 millions de joueurs) la moindre intervention de Kaplan est scrutée, analysée et commentée. Surtout que la communauté de joueurs Blizzard ne manque pas de réagir sur la moindre décision ou le plus petit changement. On comprend donc qu'il puisse subir "beaucoup de pression".
Jusque-là plutôt dans l’ombre de Chris Metzen, le départ de ce dernier a poussé le directeur d'Overwatch sous le feu des projecteurs. Une position qu’il apprécie mais qu’il a aussi un peu de mal à gérer, comme il l'explique lui-même :
"Je pense que c’est beaucoup de pression. De parler pour les autres, en particulier avec des membres de mon équipe, et sachant à quel point ils sont tous géniaux. N’importe lequel pourrait se tenir là devant vous et vous parler, et saurait que je ne m’exprime pas forcément au mieux, ou que je pourrais dire quelque chose qui ne les met pas en valeur. Quand ces moments arrivent, vous vous sentez très mal et vous essayez alors de revenir vers l’équipe pour vous excuser."
Comme Chris Metzen le rappelait, l’implication dans un jeu Blizzard a tendance à empiéter sur tous les aspects de la vie. Lors de l’interview, Kaplan a ainsi précisé :
"Quand vous travaillez sur quelque chose qui est votre passion, ce qui est le cas d’Overwatch, je pense que moi comme l’équipe nous mangeons, dormons et rêvons Overwatch. C’est le cœur de notre passion Vous ne pouvez jamais y échapper. Il n’y a pas un weekend où je me dis pas : ce weekend, je ne vais pas y penser"
Et avec le développement de l’Overwatch League, et son possible futur succès, ce pauvre Jeff n’est pas prêt de pouvoir se reposer avant un moment.
