[FIC] Le monde aura toujours besoin de Héros !

Tout ce qui concerne Overwatch de près ou de loin.

Salut tout le monde,

Créateur de fictions à mes heures perdues, je viens ici vous proposer la lecture d'une oeuvre commencée il y a déjà 2 ans. Aujourd'hui, cette fiction comporte 30 chapitres et touche quasiment à sa fin. L'ébauche d'une séquelle est en cours parallèlement à la finalisation de cette fiction.

L'idée générale a été de piocher dans ce que Blizzard avait fait pour Overwatch. Bien évidemment, tout n'est pas fidèle car j'avais avant tout envie de m'éclater. Ainsi, vous relèverez certainement quelques différences avec le background de Blizzard et cela s'accentue encore plus avec la sortie de nouveaux contenus loristique de la part de Blizzard.

Bref, cette fiction est déjà postée depuis sa création sur le forum officiel (avec la visite d'un bleu) et sur jeuxvidéos.com. J'espère que vous prendrez autant de plaisir que les lecteurs de ces sites.

Dernière précision, certains pan de l'histoire ont été déterminé par l'action directe des lecteurs qui eurent la possibilité d'effectuer des choix cornéliens pour l'avancée de l'intrigue.

Je vous laisse enfin sur le premier chapitre. Je posterai quotidiennement la suite jusqu'à rattraper la publication du forum officiel.

Bonne lecture.
Chapitre 01 : Prologue

5 ans avant la création d'Overwatch - Crise des Omniacs, Australie, Sydney

[SOUNDTRACK : https://www.youtube.com/watch?v=KGHA9oO1Ybg ]

Chacun est motivé par quelque chose, poussé par le besoin d'atteindre un but précis, un but qui lui est cher. Cet objectif, rien ne doit vous empêcher de l'atteindre, peu importe la manière. Car le bien et le mal n'existent pas. Ce ne sont que deux concepts illusoires dont le manichéisme ne fera que vous entraver. Certaines personnes paraissent mauvaises, odieuses par leurs actes répugnants, mais vous êtes-vous seulement mis à leur place une seule seconde ? Certains, trop émotifs, se laissent ronger par le mal que d'autres provoquent chez eux, ou que la société perverti. D'autres arrivent à se bâtir une carapace pour se préserver et ainsi parvenir à faire régner l'ordre et la justice avec tous les concessions que cela impose, ou au contraire provoquent le chaos dans leur quête de vengeance ou de rédemption.

Il n'y a pas de fumée sans feu, et il convient de comprendre intimement la personne qui nous fait face avant de la juger.

Aujourd'hui, plus que jamais, le monde a besoin de Héros. Mais qu'est ce qu'un Héros ? Qu'est ce qui peut définir ce genre d'homme ou de femme ?
________

Dans les ruines de Sydney, en Australie, un homme se dégageait difficilement des décombres d'un immeuble. Son manteau bleuté ainsi que son treillis noir étaient rapiécés par la férocité des combats qu'il avait mené quelques instants plus tôt. L'effondrement du bâtiment l'avait couvert de poussière et l'on distinguait à peine le blond de ses cheveux. Le Commandant Morrison avait de la peine à se relever et une effroyable douleur le lançait dans ses côtes droites. Probablement étaient-elles brisées. Il ne pouvait se tenir debout qu'en les soutenant du bras, mais non sans peine et avec des difficultés pour respirer et se mouvoir. Jack attrapa son fusil à impulsion sous les débris, puis tituba sur plusieurs mètres au milieu des ruines, tenant l'arme d'une seule main, l'autre sur ses blessures.

La sirène d'alerte municipale retentissait, angoissante, incessante. Tantôt couverte par les coups de feux et le son des lasers de l'Omniac. Tantôt par d'intenses explosions.

Quelques minutes plus tôt, un gigantesque Omniac descendit du ciel pour atterrir en plein milieu de la baie de Sydney. A peine eût il atterri qu'une centaine de missiles s’échappèrent de la machine pour frapper la ville un peu partout. Des canons se déployèrent le long de la machine et décimèrent navires, blindés et vaisseaux. Les renseignements des nations-unies avaient prévus cette attaque, mais les forces déployées n'avaient eues aucunes chances face à la puissance de feu Omniaque.

En un instant elles furent balayées. Jack Morrison, Commandant de l'armée américaine était le fer de lance du programme de "soldats augmentés" que menait les Etats-Unis. De ce fait, il était dépêché sur les théâtres d'opérations d'envergure internationale et avait été chargé d'établir les défenses dans la capitale australienne. Le Commandant était confiant, préparé. Pour la première fois dans le conflit contre les Omniacs, l'Humanité avait un coup d'avance.

Mais c'était sans compter cette nouvelle unité de combat Omniaque dont personne ne savait rien. Un échec tel qu'il n'en avait jamais connu, le glas de l'humanité semblait avoir sonné.

Sur son chemin, il croisa un enfant sur les genoux, en pleurs devant le corps de son père que la vie avait abandonné. Le craquement du verre sous le bottes de Jack effrayèrent l'enfant qui poussa un cri avant de trébucher en tentant de se relever. Son visage était mêlé de larmes, de sang et de poussière. Ses vêtements étaient en lambeaux et son corps écorché de toutes parts. Il se releva, puis s'en alla en sanglotant vers l'immeuble le plus proche encore debout. A moitié détruite, la structure ébranlée provoquait un long craquement métallique qui n'annonçait rien de bon.

- Attends ! S'écria Jack en lui tendant le bras. L'enfant n'en fît rien, et arracha un soupir au Commandant qui emboîta difficilement le pas du gamin, le visage déformé par la douleur. Bon sang. Au loin, des explosions retentirent et Jack se retourna instinctivement. Il baissa le regard, assailli par le doute. Devait-il aller chercher cet enfant, tandis que ses hommes se faisaient massacrer par les machines ? D'un autre côté, d'affreuses douleurs parcouraient son corps, sans avoir une quelconque idée des blessures qu'il pouvait avoir. Jack ne préférait pas savoir, c'était mieux pour le moment.

Il s'efforçait d'ignorer les cris d'horreurs qui inondaient la ville pour prendre sa décision.

[SOUNDTRACK : https://www.youtube.com/watch?v=KGHA9oO1Ybg ]

Malgré le grincement inquiétant du bâtiment dans lequel s'était retranché l'enfant, Jack pouvait encore entendre ce dernier sangloter. Ces gémissement résonnaient dans la rue déserte, jonchée de débris et de cadavre. Un épais voile de poussière flottait dans l'air, et réduisait la visibilité.

Le grondement lointain des explosions tira Jack de ses pensées. Elles lui rappelèrent que ses hommes se battaient en ce moment même contre la plus grande menace que l'Homme n'ait jamais connu. L'Humanité est en guerre. Tout le monde n'en est pas encore conscient, mais c'est une réalité à laquelle le Commandant est à l'instant même confronté.

Trois chasseurs survolèrent à toute vitesse la rue au milieu de laquelle se trouvait Jack, assourdi par le son des réacteurs. Les trois appareils lâchèrent un flot de missile, probablement en direction de l'Omniac. Ce dernier répliqua avec un incroyable faisceau laser rouge qui percuta l'un des aéronef dans une violente explosion. Fendu en deux, une partie de l'appareil alla s'écraser dans la rue en éventrant le sol métallique qui avait aujourd'hui remplacé le bitume des routes, tandis que l'autre moitié s'empala contre le bâtiment qui faisait face au Commandant.

La carcasse de l'aéronef traversa l'immeuble de part et d'autre et ce dernier s'effondra en travers de la route, écrasant un autre bâtiment. Le fracas du métal était étourdissant.
Jack s'en était tiré en plongeant en arrière, non sans douleur. Il chercha tout d'abord l'enfant du regard, mais les souffrances que lui infligeaient ses blessures le forcèrent à se concentrer sur l'essentiel, sa propre survie. Il n'y a pas de guerre qui n'ait pas ses morts.

Le programme "Soldat augmenté" avait eu pour effet de décupler ses performances physiques dans un premier temps, puis développèrent ses facultés intellectuelles dans un second temps. La dernière phase du programme devait être lancée sous peu, et consistait à conditionner les sujets pour résister à la douleur. Le Commandant aurait apprécié pouvoir bénéficier plus tôt de ce dernier point, tant il souffrait. Il tâta sa ceinture, puis attrapa une petite bonbonne assortie d'un injecteur. Après l'avoir dégoupillée il la planta d'un coup sec dans sa propre cuisse puis en injecta le contenu bleuté. Une incroyable sensation de bien être l'envahi après avoir serré les dents. Il retira finalement l'injecteur et s'en débarrassa
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Morrison était à la tête d'une compagnie entière lorsque les missiles s'abattirent sur ses hommes et lui, aucun ne semblait avoir survécu à l'attaque. son but premier était de rejoindre Bradfield Highway, ce pont qui traversait la baie a proximité de l'Opéra. Le reste de l'armée était dispersée en ville. Dans la Baie, une flotte navale entière avait été déployée.

[ SOUNDTRACK : https://www.youtube.com/watch?time_continue=4&v=_CHyFqB3eqg ]

- Est-ce que quelqu'un me reçoit ? N'importe qui ! Ici Reyes, est-ce que quelqu'un m'entends ?
L'appel surprit le Commandant qui pensait son dispositif de communication détruit, qui plus est venant de Reyes. Gabriel Reyes avait lui aussi été sélectionné pour le programme "Soldat augmenté", ensemble, ils s'étaient vite liés d'amitié malgré leurs divergences de point de vue évidentes. Reyes était trop pragmatique et certaines de ces décisions largement contestables sur le plan humain et moral, mais grâce à ce réalisme, il les avait tirés tous les deux de biens des situations.

- Commandant Morrison, j'écoute. Tout va bien Reyes ?

- Jack ? Je vous pensais mort après ce barrage de missile.

Le Commandant sentit un liquide chaud s'écouler le long de l'intérieur de sa tunique qu'il portait sous son armure bleue. Il retira sa main ensanglantée de ses blessures. La peur l'envahi.

- Il en faudra plus que ça. Quelle est la situation ? répondit-il en retirant son manteau pour retirer son armure torsale. Il déchira son manteau puis enroula les lambeaux autour de sa taille pour compresser la blessure sans y jeter un regard. C'était douloureux, et le Commandant serrait les dents.

- Des unités Bastion nous ont encerclés près de Bradfield Highway ! On a besoin de toute l'aide possible ! s'écria Reyes tandis que les coups de feu retentissaient dans la radio.

Morrison termina son bandage, renfila son armure, attrapa son fusil à impulsion et vérifia qu'il était bien fonctionnel. Le supplice provoqué par ses blessures était difficilement supportable. Il n'avait bandé que la plus importante, mais son corps tout entier était écorché, couvert d'hématomes. Il avait déjà abandonné cet enfant, mais cette fois-ci, il ne pouvait abandonner ses hommes.

Qui plus est, Reyes.

S'il parvenait à le tirer de là, les Omniacs n'allaient par tarder à comprendre ce que cela signifie que de se faire botter le cul. Reyes était un soldat farouche, violent et sanguinaire qui donnait tout dans les batailles. Son expertise du combat et sa fureur en ferait un atout précieux pour la suite de la guerre, sans compter qu'il fait parti du programme "Soldat Augmenté".

Morrison est un véritable héros pour la cause humaine. Il a été à la tête de toutes les batailles majeures contre les Omniacs, et c'est grâce à son expertise tactique que les humains parvenaient aujourd'hui à inverser le cours de la guerre.

C'était Reyes ou lui.

[LES LECTEURS CHOISISSENT DE SECOURIR REYES.]

[ SOUNDTRACK :[i] https://www.youtube.com/watch?v=zT52lAX0p0s ]


- Retenez-les Reyes, j'attrape la première navette d'évacuation pour venir vous chercher ! Basculez sur la conférence groupement ! Ordonna Morrison en tapotant un écran tactile qu'il portait au poignet. Cela eu pour effet de changer de canal de discussion. Ici le Commandant Morrison, demande évacuation immédiate. Je signale ma position avec une fusée.

- C'est bien pris Commandant, on a plusieurs navettes qui récupèrent nos blessés mais elles ne peuvent pas rester longtemps en vol. L'Omniac les abat systématiquement.

Jack attrapa le pistolet à fusée qu'il portait à la cuisse, le pointa vers le ciel et tira la fusée rougeoyante qui s'éleva dans les airs. Très vite, une petite navette de transport arriva à son niveau, la porte du vaisseau s'ouvrit lentement, et le Commandant attrapa le premier soldat qui lui faisait face :

- Il y a probablement encore des blessés sous les gravats ! Trouvez-les, on ne laisse personne derrière !

Un petit groupe de soldat descendit de la navette puis se déploya dans la rue à la recherche de sinistrés. Le Commandant embarqua puis s'adressa directement au pilote en posant la main sur son épaule :

- Je dois rejoindre Bradfield Highway, le Lieutenant Reyes est fixé par des unités Bastion, s'écria Jack pour couvrir le son des réacteurs.

- Vous êtes blessé, Mon Commandant, remarqua l'un des marines avec eux. On doit vous évacuer. Jack porta brièvement attention à sa blessure avant de s'en détourner. Le doute l'envahissait peu à peu.

- Obéissez, se contenta t-il de répondre.

La navette décolla, puis s'en alla en direction de Bradfield Highway, tout en prenant soin de rester assez bas pour ne pas être visible de l'Omniac.

- Commandant, la Major Amari pour vous, je la bascule sur votre conférence privée, s'exclama le pilote. Amari, entendre ce nom soulagea Morrison qui sortit du cockpit. Le seul fait d'imaginer son visage et ses courbes lui faisait du bien.

- Ana ... soupira Jack en s'accrochant à une poignée tandis que les secousses de la navettes se faisaient de plus en plus violentes.

- Jack, l'évacuation du sud de la ville est terminée, une contre-attaque vient tout juste d'être approuvée par le Conseil de Sécurité, c'est de la folie, j'ai, j'ai ... J'ai essayée de les en empêcher ! expliqua t'elle, inquiète et hors d'haleine.

- Les en empêcher ? Anna, j'ai vu ce que cette chose peut faire, elle a tout dévastée sur son passage. C'est maintenant ou jamais que tout doit se jouer. Nous ne pouvons pas perdre Sydney, pas après ce qui est arrivé à Paris et Londres.

- Bon sang, Jack ! J'ai l'impression de les entendre ! s'exaspéra Ana avant que sa voix tressaillisse. N'y va pas, je t'en supplie.

- Je vais terminer cette putain de guerre Ana, ici et maintenant.

- Jack, non ! Ils vont larguer ... Au fond de lui, le Commandant savait qu'il était peine perdu d'essayer de la convaincre. Désolé ... chuchota t-il pour lui même d'un ton amer. Il coupa la communication puis retourna dans l

Lorsque la navette approcha de la Baie, et que les buildings cessèrent de cacher le champs de bataille, c'est un véritable spectacle de son et lumière qui s'offrit au Commandant. La mer semblait s'enflammer tandis que les navires, disloqués, coulaient les uns après les autres. Les quelques bâtiments encore entiers ne ménageaient pas leurs batteries de canons qui déversaient un flot ininterrompu de missiles et autres projectiles de gros calibres.

Les ogives qui décollaient laissaient derrière elles de lourdes traces de fumées qui ne semblaient pas vouloir se disperser. Le ciel était illuminé par les obus des batteries air-air et les chasseurs tombaient tels des astéroïdes enflammés. De temps à autres, l'Omniac chargeait son faisceau laser et balayait tout sur son passage pendant un bref instant. Le son que cela provoquait était glaçant, il prenait aux tripes.

- Ici ! s'exclama Jack ! Reyes et son unité ! renchérit-il en pointant le pont de Bradfield Highway. Un déluge de feu s'abattait sur les hommes de Reyes qui se tenaient à couvert derrière les carcasses de voitures. Un véritable embouteillage avait eu lieu sur le pont quelques heures plus tôt, et toutes les voitures furent abandonnées. La porte de la navette s'ouvrit tandis que l'appareil effectuait un vol circulaire au dessus de la zone. Un soldat s'approcha du vide pour charger son fusil de précision, il abattit d'initiative une unité Bastion, une seule balle fût nécessaire.

Morrison s'approcha du pilote pour donner ses consignes concernant le combat à venir. Au loin, l'Omniac continuait d'abattre tout ce qui volait. La navette contenait un sniper qui pouvait les couvrir depuis les airs. Nettoyer la zone allait prendre du temps, ils risquaient d'attirer l'attention de l'Omniac.

A contrario, tenter une exfiltration au milieu du feu ennemi serait rapide, mais pourrait relever de l'échec.

- Restez à distance ! On nettoie le pont, ensuite on les sort d'ici ! s'écria Morrison en s'approchant du vide.
En aval, Reyes et ses hommes s'étaient mis à couvert derrière des carcasses de voitures. Beaucoup avaient déjà péris et leurs cadavres encore chaud se vidaient de leur sang sur le métal froid.

D'en haut, le Commandant et son tireur d'élite étaient parfaitement positionnés par rapport à l'ennemi. De plus, l'effet de surprise fît que les Omniacs n'eurent pas le temps de réagir, pris entre deux feux.
Très vite, l'adversaire fût balayé. La nevette entama donc finalement sa descente. Le véhicule s'approcha du pont, puis se posa. Jack fût le seul à mettre le pied à terre. Il s'empressa de rejoindre Reyes.

Ces derniers s'empoignèrent fermement les avants-bras, comme de vieux amis que le temps n'avait jamais séparé. Jack afficha un franc-sourire :

- Comment un vieux loup comme toi peut se retrouver coincé de la sorte Gabriel, ricana Jack en s'éloignant avec le Lieutenant pour achever les dernière machines encore en état de fonctionner.

- Une petite erreur de parcours, répondit Reyes en se retournant d'un air désapprobateur vers l'un de ses hommes encore en vie qui se trouvait près de la navette, à quelques dizaine de mètres.

Soudain, un long et indescriptible vacarme retentit, comme un cri. une longue complainte. Mais cette complainte, complètement saturée, n'avait rien d'humain. C'était l'Omniac. Cela dura plusieurs secondes, assez pour ôter tout espoir de vaincre. Jack se sentait vidé de tout, une coquille vide, en somme. Tous les tirs cessèrent. Le temps sembla se figer l'espace d'une dizaine de secondes, puis le "cri" cessa. Un terrible silence s'abattit sur la ville. Seule la sirène retentissait, semblant chanter une longue agonie.

Reyes, s'approcha des rambardes du pont, comme s'il espérait voir de plus près la gigantesque machine qui se trouvait plus loin. Néanmoins, il pouvait clairement apercevoir que ce qu'il restait de la flotte humaine semblait battre en retraite.

- Qu'est ce que ...

Le Lieutenant n'eût pas le temps de finir sa phrase qu'un incroyable rayon rougeâtre balaya les derniers navires de guerre. Les chasseurs aériens encore dans le ciel furent tout aussi balayé sous une pluie de projectiles enflammés. Le ciel était tâché d'explosions, assombri par la fumée des explosions.

Jack sentait les poils de son corps s'hérisser sous l'effet d'un effroyable frisson. Il avait la terrible impression que quelque chose lui rongeait les entrailles et ne pût retenir ses larmes. L'échec était désormais total. Seule la contre-attaque pouvait sauver la ville.

[ SOUNDTRACK : https://www.youtube.com/watch?v=1DL8lutHKpw ]

Il tenta de contacter le Commandement des Nations-Unies. Sans réponse. Seul un long grésillement. Incompréhensible. L'Omniac avait saboté toutes les communications. Au même moment, il sentait à nouveau son sang s'écouler le long de sa tunique, sous son armure. Sous un élan de faiblesse, il tomba à genoux.
Sans dire mots, Reyes posa un genoux au sol, et retira la main ensanglantée du Commandant de sa blessure.

Ce dernier termina de s'écrouler au sol. Reyes le retint, paniqué.Le sang tachait sa tunique.

- Mais qu'est ce qu'ils font ! s'écria le tireur d'élite dans la navette en pointant du doigt de gigantesques vaisseaux qui s'envolaient au loin.

- Ils nous abandonnent ! Je peux pas y croire ! enragea Reyes en se relevant d'un bond, tandis qu'il tremblait de colère. Les yeux écarquillés vers les mastodontes d'acier qui s'éloignaient. Il se retourna vers le Commandant. Jack, putain Jack, c'est pas le moment, il faut partir !

- Lieutenant, il se retourne ! hurla le pilote tandis que l'Omniac pointait ses yeux rougeâtre vers eux, armant son laser.

Reyes agrippa le Commandant, inerte, puis le porta difficilement sur ses deux épaules. La longue complainte de l'Omniac retentit à nouveau, avant que ce dernier ne délivre un phénoménal faisceaux rouge qui atomisa littéralement la navette avant de briser le pont en deux. Les deux amis furent projetés plusieurs mètres en arrière et la chaleur dégagée par le laser fût si intense qu'elle brûla le visage de Reyes qui percuta la carcasse d'une voitue alors que Jack roula sur plusieurs mètres. Une mare de sang commença rapidement à se former autour de ce dernier.

- Jack ! s'égosilla Reyes tandis que l'Omniac armait pour la troisième fois son rayon destructeur.
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- Jack ! hurla longuement Ana, allongée sur un lit d'hôpital, stressé par le battement frénétique du moniteur cardiaque installé près d'elle.

Enceinte, les événements des dernières heures ne l'avait pas ménagée et provoquèrent un accouchement prématuré de plusieurs semaines. Ana fût placée immédiatement dans un vaisseau médical lorsque l'ordre d'évacuation fût donné.

- C'est bien une fille, madame. Voulez-vous la prendre dans vos bras ? demanda la sage femme, tandis qu'Ana semblait au bord de l'évanouissement.

- S'il vous plaît, murmura t-elle en prenant la petite dans ses bras. Auparavant, elle n'aurait jamais trouvée un nouveau né beau, ni même mignon. Il n'y avait rien de tout cela dans les secondes qui suivait un accouchement.
Néanmoins, et aussi surprise fût-elle, elle la trouvait magnifique et en déduisit que ce n'était pas quelque chose que l'on pouvait ressentir avant de le vivre.

Une chose la hantait, Jack. Depuis qu'il avait raccroché elle n'avait plus eu de nouvelles. Elle sembla sentir un déchirement pendant l'accouchement. Certainement justifié par la douleur du processus se rassura-t'elle. Son mari avait forcément été évacué. Après tout ce qu'il avait fait pour la Terre, tout ce qu'il avait accompli, et enfin tout ce qu'il représentait pour l'Humanité dans sa bataille contre les Omniacs.

- Et mon mari ? Se risqua-t'elle à demander. Les infirmières ne donnèrent aucune réponses, se contentèrent de baisser la tête. Répondez-moi, demanda Ana en sentant les larmes monter, bouffée de l'intérieur par la peur. Elle se tût brusquement, puis caressa la visage de sa petite. Dans quel monde es-tu née ... Je suis désolée, sanglota Ana. Je suis désolée Fareeha, pleurait-elle tandis que le personnel médical sortait de la pièce pour la laisser se reposer ... Ainsi que faire son deuil.

[ ENDING THEME : https://www.youtube.com/watch?v=DwUP87kxUyU ]
Entrée du Codex : Les Omniacs

Avant toute chose, qu'est-ce qui sont les Omniacs ? Les Omniacs sont des machines, créer par l'Homme et dôtées de consciences qui leurs sont propres. Les Omniacs peuvent penser et réfléchir par eux-même, prendre une décision, en bref, établir un raisonnement logique. Mais surtout, et c'est ce qui les différencient des autres robots, ils sont capable de ressentir des émotions.
Dans sa folie des grandeurs, l'Homme a sû répliquer son plus strict jumeau, dont la seule différence est d'être recouvert d'Unobtanium, un métal extrêmement léger et souple avec d'incroyables propriétés isolantes.

Dès le départ, ces machines étaient vouées à assister les humains au quotidien. Pour faire le ménage, cuisiner ou encore récupérer les enfants à l'école. Mais ils pouvaient également soulager leurs maîtres dans le domaine professionnel. Ainsi, il n'était pas rare de voir des secrétaires ou des caissières synthétiques. En effet, la capacité de leurs processeurs neurosensorielle à traiter les informations et les données étant en moyenne vingt-cinq fois plus élevée que celle du cerveau humain, il était donc logique de voir des Omniacs occuper des postes dont la principale activité résultait du traitement de valeurs numériques et statistiques ou autres données arithmétiques.

Le Comité de Sécurité des Nations-Unies approuva très vite l'autorisation de fabrication d'unités de combat, moins indépendantes et donc mieux réglementées, qui furent nommées très sobrement : Unités Bastion, pour sa capacité à passer d'une forme mobile et bipède, à une forme plus compacte, solidement protégée et pourvue d'une phénoménale puissance de feu.

Ces modèles d'Omniacs furent uniquement employés par les forces des Nations-Unies, à but de pacification et de dissuasion uniquement.

Pourvu de deux formes, les unités Bastion sont polyvalentes. En mode sentinelle, ces machines sont pourvues d'un canon rotatif .50 mm à dix tubes, pouvant tirer jusque quatre-milles cartouches par minute. Ce canon est équipé d'un système de refroidissement interne empêchant les défauts de tirs liés à la surchauffe de ce dernier. Idéal pour défendre une position retranchée ou interdire un accès.

Mais les unités Bastion étant un concentré de technologie, ces dernières sont également capable de se mouvoir grâce à une conception bipédique, de ce fait, ces Omniacs sont capable de se déplacer, trouver une position de tir idéale grâce à leurs processeurs cognitifs, avant de se recroqueviller sur eux-même en mode tir. Il est intéressant de noter qu'en mode mobile, les unités Bastion sont équipées d'un fusil d'assaut intégré chargé à vingts cartouches afin de se défendre pendant leurs déplacements.

Ce n'est que bien plus tard, pendant la Crise des Omniacs, que ces derniers parvinrent à modifier leurs propres unités Bastion pour leur permettre de se transformer en véritable char d'assaut miniatures à la puissance incroyable. Capable d'abattre n'importe quel autre blindé de conception humaine. C'est également durant la guerre que les Omniacs parvinrent à débrider les fonctions neurosynthétiques de leurs congénères, leur permettant ainsi de se comporter comme n'importe quel Omniac n'étant pas destiné au combat.

Les Omniacs agissent totalement indépendamment les uns les autres, et aucune connexion n'est possible entre deux Omniacs. De même, aucun entretien n'est nécessaire lorsqu'un humain se procure un Omniac. La composition réelle de ces machines n'a jamais été complètement dévoilée par son fabricant Synthetic Insights, invoquant le secret de fabrication ainsi que les multiples brevet déposés pour les technologies de pointe spécialement créer pour leur création.

Au bout de quelques années d'exploitation par les humains. Une voix se leva contre les Créateurs. Un Omniac, dont la recherche de sa place en ce monde bouscula la pensée collective et déclencha le conflit le plus meurtrier que l'Humanité n'ait jamais connu et dont l'Homme manqua de ne jamais se relever, frôlant l'extinction. La Crise des Omniacs débuta.
Chapitre 2 : Le projet REAPER

[SOUNDTRACK : https://www.youtube.com/watch?v=COB6-PrmqjE ]

Il se revoyait mourir. Sans cesse. Encore et encore. Sans ne rien pouvoir y changer. Tout, jusqu'au moindre détail était présent dans ses songes. Son abandon. L'Omniac qui délivre son rayon. La navette qui explose. Le Commandant Morrison baignant dans son propre sang. Il se revoyait lui, planté contre la carcasse d'une voiture. Le visage brûlé. L'Omniac qui délivre une seconde fois son rayon, vers lui cette fois. Il n'avait strictement rien senti. Seule la peur l'avait rongé.

Pourquoi ? Pourquoi les avaient-ils abandonnés. Ces mots résonnaient sans cesse dans son subconscient. Il voulait savoir, exigeait des réponses. Curieusement, il se savait mort. Son corps était mort. Tandis que son esprit semblait persister par delà le voile infime qui sépare la vie, de ce qui n'est plus. C'était une étrange sensation. Agréable, mais étrange.
La mort lui allait si bien. Lui qui lui avait tant donnée, qui l'avait tant côtoyée. De son vivant, Reyes n'avait été qu'un faucheur tout au long de sa vie. Abattant froidement quiconque s'opposait à lui, et selon des ordres qu'il respectait méticuleusement. Il ne s'est jamais encombré avec des états d'âme. Tout simplement car celui qui penses trop, trépasse lorsque morale et devoir sont confrontés.

Il se sentait bien, sans son enveloppe charnelle. La mort était calme, douce et apaisante. Il ne s'était jamais demandé ce qui pouvait attendre l'Homme après avoir passé l'arme à gauche, la réponse était venue d'elle-même.

Néanmoins, il sentait une insatiable curiosité le ronger. C'était cette rancœur, enterrée quelque part qui animait ce besoin de savoir ce qu'il s'était passé. Pourquoi les Nations-Unies les avaient abandonnés, Morrison et lui. Eux qui avaient tant donné dans le combat contre les machines. Le Commandant était pourtant une légende.

Alors qu'il revoyait encore une fois sa propre mort. Le cadavre de Morrison se releva lentement, puis s'approcha de lui :

- Regarde ce qu'il est arrivé par ta faute. Je suis mort parce que tu as été incapable de tenir ta position seul. Je suis mort, Gabriel. Nous sommes mort par ton incompétence, par ton ingérence. Tu t'es laissé avoir comme un bleu. Tes hommes sont morts, je suis mort, nous sommes mort et la guerre est perdue par ta faute.

Reyes ne pouvait pas répondre, il se sentait tomber. Tomber très bas. Une chute qui semblait interminable tandis que tout s'enflammait autour de lui, accompagnés d'horribles hurlement. Du son du Méca Omniac. Des allégations de Morrison. Un tumulte incessant.

Puis il se réveilla brusquement. Essoufflé, perdu. Pris de nausée. Il avait envie de vomir ses tripes tandis que ses yeux brûlaient sous une intense lumière opaque.

- Docteur Ziegler. Il se réveille.
- Déjà ? Je vous l'avais bien dit. Tripler la dose de sédatif était primordial, répondit froidement l'intéressée.
- Mais ça l'aurait tué, Docteur.
- Reyes a été tué une fois, une deuxième fois ne peux pas lui faire de mal, remarqua Ziegler d'un ton détaché. Je vous avait bien prévenu que son cœur ne devait pas être réimplanté avant d'avoir rétabli les fonctions primaires du cerveau. De plus, les sédatifs ne l'auraient pas vraiment "tué".

Reyes avait envie d'hurler, mais aucun son ne sortait de sa bouche. Chaque mot qu'elle prononçait résonnait dans son crâne. Il ne pouvait bouger aucun muscle, paralysé. Et ce masque qui recouvrait son visage. Dans quel but ? La panique pris le dessus, son corps frôlait la convulsion et il sentait son coeur battre à en éclater la cage thoracique.
Il ne comprenait strictement rien à ce qui était en train de lui arriver. Le son frénétique de l’électrocardiogramme le rendait fou. Reyes parvint à grogner sous l'effet de la douleur. De plus en plus fort. Les souvenirs s'accumulaient dans sa tête. La mort, la destruction. Les Omniacs. Les cadavres. Paris. Londres. Sydney...

- Comptez-vous lui administrer ses sédatifs tout de suite ou préférez-vous gaspiller cinq autres années de votre vie sur ce projet ? demanda Ziegler.
- Tout de suite, Docteur, répondît l'autre tandis que Reyes sentait son cœur ralentir. Une incroyable sensation de bien-être l'envahit, puis l'apaisa. Ses yeux se refermèrent.
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- Bien, dit-elle en se penchant vers le corps nu de Gabriel Reyes. Vous m'adresserez personnellement votre compte-rendu sur ce qu'il vient d'arriver, continua Ziegler en levant le regard vers son assistant.
- Docteur, il est explicitement stipulé que tout événement imprévu doit faire l'objet d'un compte-rendu à l'attention du Docteur Winston, Chef de projet,rétorqua l'assistant qui gribouillait sur son bloc-note. Il a lourdement insisté là-dessus, lui signifia t-il en la pointant avec son crayon de papier.
- Le "Docteur Winston", comme vous dites est déjà bien assez occupé a étudier ses macaques. Angela se détourna de la table d'opération sur laquelle reposait Reyes avant de se plonger dans l'écran de son ordinateur. Je me moque de ses directives. Je veux votre compte-rendu sur mon bureau en début d'après-midi, arrachant un soupir à son assistant.
- Très bien, j'imagine que je ne vous ferais pas changer d'avis. J’espérai qu'il valait mieux que le Chef de projet soit au courant, au cas-où un problème plus grave surviendrait. Ziegler cessa immédiatement de pianoter sur son clavier, au bord de l’exaspération.
- Vous n'êtes pas payé pour me convaincre de quoi que ce soit, ni même pour prendre de quelconques initiatives. Les "problèmes" que nous pourrions rencontrer ne seront dû qu'à votre stupidité, ainsi qu'à votre terrible interprétation des ordres que l'on vous donne. Maintenant cessez de m'importuner et allez manger, c'est l'heure du déjeuner. Appréciez votre repas, tandis que je rattrape votre bêtise. Nous aurions pû le perdre, et je n'ai pas besoin de vous rappeler le nombre d'années sacrifiées pour ce projet pour que vous puissiez comprendre à quel point vous avez été idiot.

L'assistant s'en alla sans dire un mot et Angela se relâcha sur son fauteuil lorsqu'elle entendit la porte se refermer. Elle soupira longuement, ils avaient faillit frôler la catastrophe aujourd'hui.

- Athéna, verrouille la pièce je te prie.
- Comme il vous siéra, Docteur Ziegler. Puis-je faire autre chose pour vous ? répondît l'Intelligence Artificielle à travers les hauts-parleurs de la pièce.
- J'aimerais me détendre un peu, murmura Angela en attrapant un cadre près de son moniteur.
- Sonate au clair de lune vous plairai-t'elle, Docteur Ziegler ?
- C'est ... Parfait, bégaya Ziegler avec émotion, les yeux plongés sur la photo d'elle, sa mère, son père et son Omniac, réunis l'instant d'une photo. Merci, Athéna, chuchota t-elle en laissant s'échapper une larme qui s'écoula le long de sa joue.

[ SOUNDTRACK : https://www.youtube.com/watch?v=1afWn4i3_Ig ]

Dix ans aujourd'hui qu'elle travaillait sur ce projet faramineux. Dix ans de sa vie sacrifiés au nom de la science. Pour l'Humanité. Le Projet REAPER avait coûté plusieurs milliards de crédits et n'avait pu être financé que par l'unification des nations mondiales survivantes sous une seule et même bannière : les Nations-Unies, remplaçant simplement l'Organisation des Nations-Unies (ONU). Cette fois-ci, le terme de Nations-Unies était réellement significatif, avec un gouvernement centralisé et unique pour le reste de la planète.

Cette motion fût votée après la chute de Sydney et la perte de l'Australie, forçant les forces restantes à battre en retraite vers le Pôle Sud où un gigantesque complexe avait vu le jour. L'un des derniers bastion de l'Humanité.

Voilà quinze ans que les Omniacs s'étaient rebellés. Quinze ans que l'Humanité se terrait tel un rat. Quinze ans que l'Homme tentait de survivre à sa création.

Angela plongea son visage dans ses mains, les coudes appuyés sur son bureau, puis éclata en sanglot. Quinze ans qu'elle avait perdu sa famille. Quinze ans qu'elle avait perdu son pays. Quinze ans qu'elle vivait en nomade, sans aucun espoir de revoir un jour la campagne suisse, ses bois... Les Alpes. Elle gardait de Genève, sa ville natale, un triste souvenir. Le souvenir d'une ville dévastée par les machines qui massacraient sans pitié chaque organiques qui croisait leur route. La neige qui recouvrait les rues était recouverte de sang.

La famille Ziegler possédait un Omniac, comme beaucoup de familles de l'époque. Einstein, l'avait baptisé son père avec humour, car ce robot avait réponse à tout. Elle se souvenait qu'il l'emmenait à l'école le matin, puis la récupérait le soir. Einstein l'aidait à faire ses devoirs, puis lui donner à manger avant de la border le soir. Il lui avait même appris à faire du piano, et Sonate au Clair de Lune était sa partition préférée. Angela partageait cet avis également. Lorsque ses parents rentraient, tard dans la nuit à cause du travail. Elle se souvenait faire semblant de dormir.
En vérité, elle ne savait pas pourquoi elle faisait ça étant petite. Avec le recul, c'était ridicule. Elle s'en voulait. Elle aurait se jeter hors du lit pour s'accrocher à leur cou, les couvrir de baisers et de câlins. Profiter de chaque instant car désormais ils lui manquaient terriblement. Mais une gamine pouvait-elle s'attendre à perdre un jour ses parents ?

Einstein avait toujours eu bon fond. Elle se souvint de ce jour fatidique durant lequel les Omniacs attaquèrent en plusieurs points du globe, sans prévenir. L'attaque fût une surprise totale et encore aujourd'hui personne ne savait comment ils s'étaient organisés. Ce jour-là, tous les Omniacs ne prirent pas part au combat. Certains, comme Einstein étaient dubitatifs, car satisfaits de leurs conditions de vies, partagés entre trahir leurs "frères" ou ceux qui avaient donnés un sens à sa vie. Il disparu en même temps que l'attaque.

Angela se retourna vers le corps de Reyes, inerte. Malgré les apparences, il avait été difficile pour elle de voir ce corps, inanimé pendant tant d'années, reprendre vie subitement. A force de travailler sur une dépouille, elle en avait oubliée la véritable identité de son patient. C'était un humain, un être de chair avec des émotions et des sentiments, tout comme elle. C'était aussi le dernier espoir de l'Humanité en ces temps troubles. Sur cet homme reposait la victoire de l'Humanité contre les machines.

Mais la guerre était encore loin d'être terminée.

Car la guerre ... La guerre ne meurt jamais.

[ ENDING : https://www.youtube.com/watch?v=SMpnUmeYeeY ]
Entrée du Codex : La Crise des Omniacs - Guerre du premier contact et chute de la Russie

Malgré la psychologie dont ils font preuves, aux yeux de la lois, les Omniacs n'ont jamais vraiment étés considérés comme des êtres vivants à part entière. Tout du moins, ils n'ont jamais été l'égal de l'Homme, malgré que ce dernier ne les aient façonnés à son image.

En effet, les Omniacs servaient les humains, et là était leur fonction première, assurer aux Hommes une vie plus agréable, plus confortable. Malgré l'exploitation de ces derniers, il n'était pas dans la nature des Omniacs de se plaindre et tous, ne vivaient pas un calvaire. Certains Omniacs parvenaient à s'intégrer au sein d'une famille ou d'une entreprise, à tel point qu'il devenait un véritable membre de la famille, ou accédait à des fonctions professionnelles incluant de grandes responsabilité.

D'autres furent rejetés, abandonnés, vivant en parias, hors de la société. Il n'était pas rare de trouver un Omniac massacré le long d'un caniveau, lynché par des racailles, ou tout simplement détruit par un propriétaire insatisfait.

Souffrant de leur statut à part de la société, certains Omniacs disparurent, afin de mener leur propre vie. C'est alors que des messages étranges apparurent sur certains forums de discussion, sonnant comme des menaces. Très vite, Internet fût utilisé par les Omniacs pour témoigner et se plaindre de leur condition. Sur un réseau comme Internet, la censure ne pouvait servir la volonté des Gouvernement d'étouffer cette fracture sociale à l'égard de laquelle les populations n'étaient pas toutes insensibles.

La cause Omniaque trouva ses détracteurs, mais également ses défenseurs. Des associations furent fondées, luttant pour défendre les libertés des machines. Un parti politique vu également le jour, composé d'organiques et de synthétiques, leur but était la revalorisation du statut d'Omniac, afin de parvenir à un consensus humano-synthétique. Un compromis fût "négocié", et la création des Omniums fût actée par l'Organisation des Nations-Unies. Néanmoins, tous les pays ne ratifièrent pas ce traité et beaucoup le rejetèrent. Les Omniacs eux-même n'étaient pas satisfaits, considérant cette décision comme une mise à l'écart de la société. Une vie de parias les attendaient.

En effet, les Omniums consistaient certes en des parcelles de terrain cédées aux Omniacs afin d'y construire leurs propres infrastructures. De même que l'homme n'y aurait qu'un accès limité et que seuls les observateurs de l'ONU ne seraient autorisé à pénétrer. Néanmoins, cela excluait tout relation avec les humains, et ce n'était pas ce que désiraient les machines. L'équilibre précaire des choses repris malgré tout son cours durant une année.

Mais le parti Omniac se divisa très vite en son propre sein. Face au refus catégorique de certaines autorités gouvernementales à concéder la création d'Omnium, le désir de mener une guerre ouverte contre l'humanité grandissait, considérant les pratiques humaines à l'égard des Omniac comme de l'esclavage.

Lors de la première assemblée exceptionnelle du parti, cette faction pro-Omniac obtint les pleins pouvoirs sur les décisions exécutives du groupe politique. Le tollé médiatique que cela provoqua eu un impact tel que pour la première fois, les humains songèrent à se débarrasser de leurs créations.

Sentant la trahison venir, une Task Force fût créer par l'ONU afin de se débarrasser de cette épine dans le pied. Cette Task Force, une équipe d'intervention rapide et internationale, fût constituée de plusieurs éléments opérationnels des différents services de renseignements mondiaux les plus influents. (DGSE, MI6, CIA, SVR entre autres.). Leur mission : éliminer les dirigeants de ce parti politique. Ils n'eurent qu'une seule occasion de passer à l'acte, et ce fût un échec cuisant. Plusieurs agents furent capturés par le contre-espionnage Omniac. C'était la goutte d'eau qu'attendait les machines pour que le vase déborde.

Le premier pas vers la guerre contre les créateurs était amorcé.

Les Omniacs piratèrent massivement les réseaux Internet mondiaux globaux, les sites gouvernementaux du monde entier furent particulièrement touchés. Plusieurs rapports d'arrestation mentionnèrent un nouveau modèle d'Omniac capable de connecter sa plateforme physique à un réseau entier afin d'en contrôler le flux de données. Très vite, les humains n'eurent plus accès à Internet et des billions d'octets d'informations classées secret-défense furent volées.

Les Omniacs accédèrent ensuite aux communications , et les coupèrent. En l'espace d'une semaine, les pays du monde entier furent isolés les uns des autres et plongés dans un Blackout réseau total. Pendant ce temps-ci, les agences de renseignements étaient sur la piste du PDG de Synthetic Insights, Thomas Wayne, le créateur des Omniac. Néanmoins, aucune trace ne permirent de mener jusque lui, il disparu totalement et les rumeurs allèrent bon train quant à son implication dans cette rébellion.

Très vite, l'on raconta que la Russie fût le premier pays à tomber. Ce qui s'avéra être la vérité. Profondément raciste envers les Omniacs, le Kremlin s'opposa tout d'abord aux Omniums. Mais les américains exercèrent une pression considérable sur le gouvernement russe pour que celui qui consente à contrecœur la création d'un seul et unique Omnium, dans les lointaines terres sibériennes.

Les Omniacs n'y virent qu'une manière de les expulser avec les formes, ce qui n'était pas complètement faux compte tenu des relations humano-synthétique au sein de ce pays. Les machines furent chassées, et celles qui refusèrent l'exil furent traquées et détruites. La rancœur enhardit les Omniacs rescapés et après des mois de préparations durant lesquels ils adaptèrent leurs blindages et mécanismes de fonctionnement au froid sibérien pour survivre, les Omniacs furent les premiers à attaquer lorsque l'ordre en fût donné.

L'occasion extérioriser et de libérer des années de frustration suite à la ségrégation dont ils avaient été les victimes. L'occasion de combattre pour leur liberté. Pour la première fois, Omniacs et humains s’entre tuèrent en masse.

Deux jours plus tard, les Omniacs se trouvaient aux portes de Moscou. Les humains ne s'y attentèrent jamais. Les radars ne détectèrent aucunes signatures pour la simple de bonne raison que les Omniacs la camouflait. Il ne fallut que quelques heures pour que la capitale n'abdique face à l'imminence de l'attaque. Les machines exécutèrent les dirigeants russes sur la Place Rouge. La vidéo fût diffusé très largement sur toute la surface du globe sans que toutefois les humains ne puissent utiliser Internet autrement que pour regarder ladite vidéo. Cela sonna comme un avertissement pour l'Humanité.

L'armée russe n'avait eu aucune chance face à la puissance de feu Omniaque. Ces derniers avaient en effet un coup d'avance, car ils étaient parvenus à produire de nouvelles unités de combat dévastatrices dont l'Homme ne savait rien. Ainsi, les Omniacs s'étaient doté de blindés, de mécas ainsi que de chasseurs aériens embarqués à la puissance de feu considérable.

La récolte de renseignement avait été impossible pour le SVR, le service de renseignement russe car toutes les données recueillies tant bien que mal étaient cryptées et les différents interrogatoires suites aux enlèvements ne menèrent à rien car les machines ne ressentaient pas la douleur malgrés tout ce qui pouvait les rapprocher des humains sur le plan émotionnel.

Démographiquement, les robots ne firent pas la distinction entre civils et soldats, femmes et enfants. Ils massacraient systématiquement, détruisant tout sur leur passage. Cela força les populations à un exode massif vers l'Ouest. Néanmoins, le patriotisme des russes n'avait d'égal que leur capacité à tenir l'alcool, de ce fait, la résistance s'organisa. Difficilement, mais avait-elle au moins le mérite d'exister.

Les frontières des pays limitrophes avec la Russie étant fermées suite à la nouvelle de l'invasion Omniaque, rien ne pût néanmoins empêcher les millions de russes sinistrés à fuir leur pays.

La guerre du Premier Contact avait débuté, et avec elle, la guerre totale approchait.

Avec son lot de gloire ...

... et d'atrocités.
Chapitre 3 : Rencontre au sommet

[ SOUNDTRACK : https://www.youtube.com/watch?time_cont ... ivFJ31BCb4 ]

- Je refuse catégoriquement ! tonna la Chancelière Von Hammersmarck. Son hologramme faisait face aux dirigeants des Nations Unies. Les équipes technique du Complexe Terra-Nova étaient parvenues à installer une paire d'ansibles afin de permettre une commmunication entre le Reichstag et Terra-Nova. Ces hommes et ces femmes, qui trônaient autour de cette table, étaient les Chanceliers et constituaient aujourd'hui la "Hiérarchie", l'organe exécutif, législatif et juridique des Nations-Unies.

- Nous avons besoin de ces armures, Chancelière. Il en va de notre propre survie et votre pays est l'un des seuls à même de nous fournir un soutien logistique conséquent sans que ce ne soit handicapant, expliqua le Chancelier Lacroix, représentant de l'état français et Directeur général d'Overwatch. L'Allemagne n'avait pas vraiment rejoint les Nations-Unies et possédait de e fait un statut à part. Chaque négociations entreprise avec ce pays était une prise de tête sans fin.

- C'est non, renchérit Von Hammersmarck avec un délicieux accent allemand. Mon pays ne se séparera pas des "Armures Conquérant" qui équipent nos soldats, s'agaça t-elle. Nous ne devons notre survie qu'à ces bijoux technologiques, et ils retiendront les Omniacs aussi longtemps qu'il le faudra.
- L'Allemagne ne tiendra pas éternellement seule, face à la menace que représentent ces machines, vous devrez coopérer, tôt ou tard, ou ils vous écraseront comme la Russie l'a été il y a quinze ans de cela, répondit froidement Thatcher, la Chancelière britannique. Un froid se jeta sur l'assemblée.
- Étrangement, le sort de Moscou n'a pas été différent de celui de Paris, Sydney, ou même Londres, Chancelière, remarqua Von Hammersmarck tandis qu'elle esquissa un sourire. La Chancelière britannique serra les poings. Néanmoins, je peux vous concéder quelque chose, et je suis certaine que vous serez assez raisonnable pour ne pas refuser.

Cette dernière phrase capta finalement l'attention d'Ana, assise aux côté de Gérard Lacroix en tant que co-fondatrice d'Overwatch. Il y a désormais cinq longues années qu'Overwatch fût pensée comme étant la solution au problème Omniac. Une force d'élite restreinte, capable de frapper n'importe où sur le globe avec une efficacité chirurgicale. Overwatch était la réponse de l'Humanité aux Omniacs suite à la perte de Sydney et du Commandant Morrison, il y a dix ans.

Mais la guerre pris un tournant inquiétant, et Overwatch ne comptait désormais plus que trois éléments opérationnels en son sein. Willhelm Reinhardt, l'un de ces soldats d'élites allemands dotés d'une armure "Conquérant", l'un de ces jouets que Von Hammersmarck gardait jalousement. Angela Ziegler, génie de la médecine, capable de prouesses chirurgicales incroyables. Et elle. Ana Amari, promue Commandant suite à la bataille de Sydney après la mort de son mari. Le manque cruel d'effectif limitait aujourd'hui l'efficacité d'Overwatch.

Néanmoins, Lacroix avait un plan. Cela faisait des années qu'il s'efforçait de sélectionner la crème de la crème en vue de faire intégrer de nouveaux éléments. Ana avait eu quelques échos, tels que le Projet REAPER, qu'elle désapprouvait totalement tant cette expérimentation était immorale et abjecte. Elle entendit également le nom de Jesse McCree au détour d'un couloir, son recrutement était une décision qu'elle n'encourageait pas davantage tant il était dangereux de faire confiance à des gens comme McCree.

Ana n'était pas friande des querelles politiques, et n'était présente aux assemblées de la Hiérarchie uniquement pour y faire de la figuration. En effet, à terme, toutes les décisions concernant Overwatch étaient prises par le Chancelier Lacroix.

Pour une fois, le sujet amorcé par la Chancelière allemande sembla intéressant.

- A défaut de vous fournir nos armures "Conquérant", nous pouvons vous fournir des plans, proposa Von Hammersmarck.
- Et que suggérez-vous que nous bâtissions avec ces ... "plans", Chancelière ? Des lances-pierres ? ironisa Thatcher.

Thatcher, cette langue de vipère, songea Ana en dévisageant la Chancelière britannique. Un véritable cancer pour la Hiérarchie. L'égyptienne restait persuadée qu'au fond de cette femme, il n'y avait pas une once de bonté. Non, pas une seule. S'il fallait mettre un visage sur la corruption, la manigance et les mensonges qui rongent la Hiérarchie en ces temps troublés, ce serait le sien.

- Vous pourriez bâtir une arme capable de balayer les Méchas Omniac, annonça fièrement la Chancelière allemande, avec un accent toujours aussi charmeur. Le docteur Winston qui était en train d'engloutir son café, en recracha aussitôt le contenu sur la table, provoquant l’exaspération générale.
- Vous avez bien dit "balayer" ? demanda le scientifique, ahuri en redressant ses lunettes sur son nez avec son majeur. Von Hammersmarck acquiesça.

Le Docteur Edward Winston, dirigeant de la section scientifique d'Overwatch. C'était lui qui était chargé des projets scientifique susceptible d'améliorer l'efficacité du groupe. Il était entre autre responsable du Projet REAPER, ainsi que d'un autre projet concernant des gorilles mais dont Ana ne savait rien. Il en valait peut-être mieux ainsi, compte tenu de la problématique que posait le Projet REAPER.

- Sous réserve d'achever sa construction, entendons-nous bien, affirma Von Hammersmarck.
- Voilà quelque chose qui vaut bien plus que toute les armures "Conquérant" du monde, se réjouit Lacroix avec un grand sourire.
- Quel est le piège, Hammersmarck ? siffla la vieille Thatcher.
- Von Hammersmarck, rectifia la Chancelière allemande . Il n'y a pas vraiment de piège, répondît t-elle en croisant les bras, sceptique.
- Crachez le morceau, Hammersmachin ! vociféra Thatcher en tapant du poing contre la table, son visage ridé était déformé par l’exaspération.
- Chancelière Thatcher, gronda Ana en se relevant d'un bond de son siège. Si vous ne faites pas preuve de plus de sang-froid durant la suite de cette assemblée, et c'est mon unique avertissement, déclara t'elle en pointant du doigt la britannique, vous en serez exceptionnellement mise à pied, hurla t'elle, envahie d'une colère noire. Et je suis certaine que les autres conseillers ici présent ne m’empêcheront pas d'outrepasser mes droits !
- ... Sans dire un mot, Thatcher se contentait de fixer de ses petits yeux perçants et menaçants le regard fougueux d'Amari. Overwatch ne faisait pas dans la politique, et de ce fait, était intouchable, ce qui motiva le comportement d'Ana. Au bout de quelques secondes, la Chancelière britannique se leva calmement de son siège, puis s'en alla en marmonnant.

Le Commandant d'Overwatch se rassied en s'excusant auprès des Chanceliers qui ne lui en tinrent pas rigueur. Merci, lui chuchota Lacroix. C'est une vraie plaie, la Hiérarchie fait le nécessaire pour qu'elle soit remplacée par quelqu'un de plus ... Malléable Il cherchait ses mots.

- Malléable ? dénonça Ana.
- Malléable ... Conciliant, répondit froidement Lacroix en la regardant de travers.
- Malheureusement, comme je m'apprêtais à vous l'annoncer avant d'être interrompue. Nous ne pouvons vous les transmettre. Vous allez devoir venir les chercher vous-même. Gérard se retourna vers Ana, grattant son bouc blond. Cette dernière acquiesça d'un air entendu. J'ai besoin de chaque homme et chaque véhicule que la Fédération allemande possède afin de lutter contre l'envahisseur, continua Von Hammersmarck
- Je comprends très bien Chancelière, et soyez rassurée, nous ne vous en demanderont pas tant, assura le Directeur Général d'Overwatch en se penchant sur la table, les mains jointes, visiblement pressé. Si vous le permettez, nous déploieront Overwatch sur votre territoire afin de récupérer les plans. Le Commandant Amari ici présente dirigera l'opération, je suis ravi d'enfin trouver un accord avec votre pays.
- Ne pensez pas que je fais cela gratuitement Monsieur le Directeur Général. Avec la transmission de nos plans s'ajoutent une condition qui nous est chère, rétorqua Von Hammersmarck, la tête haute et fière.
- Bien sûr ! s'exclama Lacroix en se redressant sur son fauteuil, les bras écartés en signe d'ouverture d'esprit. Il claqua finalement ses mains avant de les poser sur ses genoux, les jambes croisées en équerre. Nous vous écoutons.
- La Fédération exige que nos réfugiés qui le désirent soient accueillis dans votre complexe, nous savons que vous en hébergez déjà des millions, mais je suis certaine que vous trouverez une solution au problème, déclara la Chancelière. Parmi ses réfugiés, se trouveront la totalité des membres de notre caste scientifique. Ils collaboreront bien évidemment avec vous.
- Cette requête doit faire l'objet d'une délibération de la Hiérarchie, répondît Lacroix, hésitant. Laissez-nous quelques heures.
- Monsieur Lacroix, n'oubliez pas. Ce n'est pas négociable. Nous comptons sur votre diligence afin de me faire parvenir une réponse le plus rapidement possible. La guerre fait rage ici en Allemagne. Si ces plans venaient à être détruit, nous ne serions pas les seuls à tomber. Von Hammersmarck, terminé.

[ SOUNDTRACK : https://www.youtube.com/watch?time_cont ... O8fDyNIeWk ]

L'hologramme de la Chancelière qui s'étaient illuminé au milieu de la table ronde s'évapora enfin en un milier et de petites particules numériques bleutés. Lacroix se retourna vers Amari qui plongea son regard dans le sien.

- Je vais m'assurer que la Hiérarchie apporte satisfaction aux exigences de la Chancelière allemande, vous, occupez-vous de rassembler l'équipe. Il est ... Le Directeur Général jeta un coup d’œil à sa montre. 15h23, tenez vous prêts, vous et le reste d'Overwatch pour embarquer à l'issu des délibérations.

Les Chanceliers commencèrent à se lever, Lacroix fît de même, imité par Amari qui le salua réglementairement, comme tout militaire le ferait. Rompez, Commandant et montrez que la Hiérarchie est loin d'être hors compétition.
Chapitre 4 : Variables et inconnues

[SOUNDTRACK : https://www.youtube.com/watch?v=SZrDEUldGr0 ]

L'ordre de mission était désormais officiel et définitif, Overwatch était mandatée pour aller récupèrer les plans promis par l'Allemagne. Il ne fallut pas longtemps pour que le Directeur Général de l'agence ne puissent convaincre les quelques sceptiques siégeant à la Hiérarchie.

Se trouvant dans ses appartements, Ana termina tout juste d'enfiler ses plaques de protections lorsqu'elle entendit le souffle provqué par l'ouverture de la porte de sa chambre. Une ombre portée, traînant quelquechose dans sa main droite fît son apparition :

- Tu pars ? demanda une petite voix toute fluette. Ana ferma brièvement les yeux, puis inspira profondément. Elle jeta un regard à son fusil de précision posé en face d'elle sur son lit, puis se retourna vers Fareeha qui la toisait du haut de ses un mètre trente, traînant un sphinx en peluche derrière elle. Elle s'agenouilla et la blottit tendrement dans ses bras.

Entre la guerre, les intrigues politiques et ses responsabilité liées à son poste au sein d'Overwatch, Ana en oubliait parfois sa propre fille, se dégoûtant elle-même lorsque cela arrivait. Elle qui était sa chair, et son sang, qu'elle porta neuf mois pour lui offrir une vie qui se révéla misérable. Voilà dix ans qu'Ana s'en voulait jusqu'à la mort d'avoir donné la vie. Elle avait été inconsciente. Ils avaient étés inconscient, car Jack avait également sa part de responsabilité. Mais comment reprocher quoique ce soit aux morts ...

Ana redoutait terriblement le jour où sa fille lui demanderait où est son père, et le seul fait de se remémorer son défunt mari firent couler une larme le long de sa joue.

- Pourquoi tu pleures ? demanda Fareeha en s'approchant de sa mère. Maman, tu pars où ? répéta t'elle innocemment en la secouant afin d'obtenir une réponse.. Ana devait rester forte. Ne pas craquer était le plus important au quotidien, car sa fille avait besoin d'elle. Néanmoins, cela faisait longtemps qu'elle n'était pas partie en mission. Elle avait perdue l'habitude des "au revoir".

- Je m'en vais danser avec les anges, mentit Ana tandis qu'un franc sourire se dessinait sur son visage humide.
- Mais quand est-ce que je pourrais moi aussi ? s'impatienta la petite fille. Je veux danser moi aussi, se lamenta t'elle en se blottissant contre sa mère, lui arrachant un rire. Et ça ! Je veux le même ! s'écria Fareeha en pointant du doigts le tatouage que portait sa mère sous l’œil gauche.
- Tu apprendras un jour, je te le promets, ricana Ana, et tu en auras un bien plus beau ! Continua t'elle.

Je te le promets, songea t'elle avant de s'agenouiller à la hauteur de Fareeha. Pendant mon absence, tu aideras le Docteur Winston à s'occuper de ses singes.

A cette annonce, Fareeha se décolla de sa mère pour exploser de joie. C'était le moment de s'en débarrasser, cette pensée assombri le visage d'Ana, mais c'était un mal nécessaire. Elle ne voulait pas que sa fille la voie partir.

- Allez, file le voir il t'attends ! s'exclama la veuve en frappant dans ses mains. La petite ne se fît pas prier, elle lança son Sphinx, puis détala en direction du laboratoire. Et sois sage !Cria Ana après avoir saisi son fusil, portant une main à sa bouche pour porter le son. Le Commandant d'Overwatch quitta la pièce pour écrasa quelquechose qui couina. Elle releva le pied, puis se baissa pour attraper la peluche de sa fille.

Je t'aime ... Chuchota t'elle pour elle même, dévastée.

[ SOUNDTRACK : https://www.youtube.com/watch?v=Z760BHqhKoM ]

Le même jour, en fin de soirée ... A proximité de Berlin, Allemagne, 5 ans après la création d'Overwatch.

- Vous vous sentez bien Willhelm ? On ne vous a pas entendu du voyage, demanda Angela. Le mastodonte, penché sur ses genoux, les mains croisées, releva la tête vers le Docteur Ziegler.
- Je pensais à mon pays. Je n'aurai jamais pensé revenir ici un jour, se confia t'il. Je n'ose pas imaginer les dommages que peuvent causer tant d'années de conflit.
- Grâce à son avancée technologique, votre pays à réussi à résister Reinhardt. Il n'y a aucune raison pour que le contraire se produise dans un avenir proche, remarqua Ana qui se tenait debout, la main aggripée à une poignée au dessus de sa tête. La navette n'était pas épargnée par les turbulences depuis quelques minutes. Si ce que dit votre Chancelière est vrai, cette guerre sera bientôt terminée, continua Amari en se retournant vers la porte de la navette qui s'ouvrit en plein vol pour laisser place à un effroyable champs de bataille.

Le visage du Commandant était fouetté par les rafales de vents et la pluie battante. Ils se trouvaient en plein coeur du front Est allemand. Le ciel sombre était illuminé de milliers de plasma bleutés : l'artillerie allemande.

Une escadrille de chasseurs de la Fédération les frôlèrent à toute vitesse, le son des réacteurs était effarant.

Au sol, l'on pouvait apercevoir les tranchées creusées par l'Armée Fédérale Allemande dans lesquelles les hommes de la Bundeswehr se battaient encore. L'échange de tir avec les Omniacs était incessant, et le sol boueux était constamment remué à plusieurs mètres de haut par l'impact des obus. Face à la navette, au loin, le complexe scientifique où les plans de l'arme étaient contenus. Un immense bâtiment à la surface de verre. La navette survola tout un peloton de blindés qui délivrèrent de manière synchrone une formidables salves de missiles qui décrivirent une trajectoire en cloche avant de retomber quelques kilomètres plus loin, déclenchant d'incroyables explosions dont un gigantesque mécha émergea.

Ana sentit son coeur cesser de battre, et son sang se glaça tandis que l'effroyable machine poussait sa complainte métallique qui résonna sur le champs de bataille. Ana se détourna de l'ouverture tandis que l'hologramme de la Chancelière von Hammersmarck se dessinait dans la cabine.

- Je ... Heureuse de constater ... Présence ... Radar ... mandant, déclara la Chancelière alors que l'hologramme se déformait de manière répétée, rendant la transmission incompréhensible.
- Réglez-moi ça, ordonna Ana à l'attention du pilote qui s’exécuta.
- Ah, La Chancelière, une grande femme, la Hiérarchie devrait avoir dix femmes comme elle, s'extasia Reinhardt en se relevant, insensible aux tremblements de la navette qui se faisaient de plus en plus violent. Il agrippa Angela, craignant qu'elle ne "s'envole".
- Communication claire et lisible, Commandant. Annonça le pilote.
- Mes respects, Chancelière, comment ça se présente là-bas ? demanda Ana.
- Mal, les Omniacs semblent perdre patience, déclara Von Hammersmarck en croisant les bras, elle semblait fatiguée. Ces fichues machines n'ont pas envoyé un, mais deux méchas pour raser le complexe. Plus vite vous arriverez, plus vite nous vous transmettrons les plans, et plus vite l'évacuation sera lancée.
- Vous ne pourrez pas évacuer tout le monde, Chancelière, déplora le Docteur Ziegler, attristée par tant de morts.
- Le don d'abnégation fait partie de notre culture, Docteur Ziegler. Nos soldats sont préparés au sacrifice ultime, rétorqua fièrement la Chancelière.
- Deutsche qualïtat, s'égosilla comme un dératé Reihardt, surprenant ces deux équipières.
- Deutsche qualïtat, s'amusa Von Hammersmarck avec un franc sourire. Ana chercha le regard perdu de Ziegler, gênée tandis que le navette atterrissait dans un immense puits creusé un peu à l'écart du complexe.

Une grande femme élancée aux cheveux blonds et longs attachés en queue de cheval, habillée d'un long manteau noir se retourna lorsque l'équipe d'Overwatch descendit de la navette. Ana ne l'avait jamais vue qu'en hologramme, mais cela ne l’empêcha pas de la reconnaître.

- Chancelière, ce n'est pas un endroit pour les politiciens, qu'est ce que vous foutez ici ! enragea le Commandant en s'approchant d'un pas rapide.
- Faites preuve d'un peu de respect pour les anciens, Commandant, s'agaça Reinhardt dont les pas lourds résonnaient dans le hangar avant de séparer les deux femmes, trop proches à son goût.
- En vérité, Willhelm, la Chancelière ne doit pas être plus âgée que le Commandant, c'est tout juste si elles ne doivent pas avoir le même âge, remarqua Ziegler, dubitative tandis qu'elle suivait prestement les pas de son collègue.
- Ce n'est rien, heureuse de vous revoir Reinhardt, répondît Von Hammersmarck en tendant sa main vers le super-soldat. Elle observa la taille de ses mains puis se ravisa avant de tourner son regard Angela. Je suis navrée que vous ne reveniez après tant d'années alors que le pays court à sa ruine. J'imagine que c'est difficile. Reinhardt approuva d'un geste de la tête. Néanmoins, ce n'est facile pour personne. Cette guerre a fait tant de morts ... Elle tourna son regard vers Angela. Docteur Ziegler, c'est un honneur d'accueillir ici l'élite de la médecine moderne. Voyez-si vous pouvez faire quelquechose pour nos blessés, je vous en serai gré.
- Plaisir partagé, j'allais justement vous proposer mon aide et je vous en remercie, Chancelière, déclara Angela avec déférence, avant de suivre un soldat que la Chancelière désigna dans la foulée pour la guider jusque la baie médicale. Von Hammersmarck la salua accompagné d'un sourire éclatant. Elle était ravissante. Suivez-moi, ordonna-t'elle en ouvrant la marche. Pour répondre à votre question, Commandant, commença t-elle tandis qu'elle attrapait un holopad que lui tendait un soldat dans le couloir. Je souhaitais vous remettre personnellement ses plans. Comprenez qu'ils sont d'une importance vitale, je ne pourrai tolérer le moindre incident durant le transfèrement, prévint Von Hammersmarck en rendant l'holopad qu'elle termina de signer au soldat qui disposa.

Ana daigna répondre, pour elle, c'était de la folie, une Chancelière si près du champs de bataille, c'était du jamais vu. Le trio emprunta un ascenseur, puis s'engagea dans une multitude de couloirs. Les corridors étaient noirs de monde et le personnel s'affairaient dans tous les sens. La baie médicale n'ayant pas assez de place pour accueillir tout le monde, ils croisèrent beaucoup de soldats blessés, allongés à même le sol. Certains mourraient du manque de soin à la vue de tous. C'était un chaos sans nom. Au dehors, le son inquiétant des explosions retentissait.

- Et puis, commença Von Hammersmarck tandis qu'elle s'arrêtait face à une baie vitrée donnant sur le champs de bataille. Je veux redonner du courage à ces hommes et ces femmes, déclara t'elle sous le clapotis des gouttes d'eau sur la baie vitrée. Au loin, tout semblait s'embraser. La nuit était sombre et pleine de terreur.
- Noble ambition, reconnût Ana qui s'en voulut d'avoir réagi sans réfléchir. Vos hommes doivent être fiers de vous savoir à leurs côtés.
- Oh, je ne sais pas s'ils en sont fiers, je ne sais pas non plus s'ils sont heureux de mourrir pour moi. Néanmoins, je suis certaine qu'ils se sentent un peu moins seul dans cette guerre qui nous a si longtemps isolé du reste du monde, votre présence leur fait beaucoup de bien, déclara Von Hammersmarck, les bras croisés dans le dos, la tête haute.
- Chancelière, je n'ai pas l'habitude de discuter politique, mais vous devez reconnaître que vous vous êtes isolée toute seule. Le visage de la Chancelière s'assombrit brusquement, tandis qu'elle la foudroya du coin de l’œil.
- Ce n'est pas aussi simple que cela, Commandant.
- Quelles sont les pertes, Chancelière ? demanda Reinhardt pour ne pas s'empêtrer dans des débats politiques stériles.
- Catastrophiques ... Non, titanesque devrais-je dire, répondît t'elle en baissant la tête. C'est un véritable merdier, finit-elle par reconnaître. Le pays est cerné. Nous sommes pris en tenaille et nos forces sont partagées sur trois fronts différents, annonça la Chancelière tandis qu'elle semblait avoir de plus en plus de mal à parler. Je ne sais pas combien de temps nous tiendront encore Commandant, bégaya t'elle. Mais je vous en prie, faites que ces plans en vaillent la peine.

Une larme coula le long de la joue de Chancelière, visiblement bouleversée.

- Rejoignez-nous, Chancelière, déclara Ana. Les Nations-Unies ont besoin de vous et de votre pays dans la guerre. Vous n'êtes pas seule dans cette guerre.
- J'ai grandie dans ces campagnes, Commandant. Les voir s'embraser ainsi m'est insupportable, dit-elle en secouant la tête. Je rêve de pouvoir un jour offrir aux enfants de ce pays une Allemagne comme celle que j'ai connue étant petite. Et ce n'est pas en délibérant autour d'une table que cela arrivera.
- Vous courrez à votre perte, Chancelière, répondît Amari avec pragmatisme.
- Je ne vous demande pas de comprendre, Commandant. Mais faites au moins en sorte de gagner cette foutue guerre, répondît la Chancelière avant de brusquement s'en aller. Je vais télécharger les plans, je vous fait patienter ici. Le serveur se situe juste à côté, déclara t'elle sans se retourner.

Ana s'adossa contre la baie vitrée, chamboulée tandis que le regard sombre et perplexe de Reinhardt se perdait à l'horizon du chaos.

- Vous aviez de la famille ici, se rappela le Commandant.
- A Berlin oui. Un peu à Cologne également, mais ça fait bien longtemps que je n'ai plus de nouvelles, déclara le mastodonte en roulant de épaules pour s'étirer tandis qu'une annonce retentissait en allemand sans qu'il n'y prête attention.
- Ces villes ne sont pourtant pas encore tombées, répondît Ana, soucieuse.
- Pas encore tombée non, effectivement. Par contre, ces saloperies d'Omniacs ne se privent pas pour les bombarder toute la journée. Les morts se recensent chaque jours par centaines là-bas, s'agaça Reinhardt en haussant le ton. Sous cette armure gigantesque se cachait un grand cœur et la situation lui causait grand mal.
- Ça va Willhelm, j'ai compris, regretta immédiatement Ana qui l'appelait par son prénom pour la première fois ... Je suis ... Je suis désolée, déclara t'elle, amère. Après tout, elle aussi avait perdu un être cher dans la guerre. Elle ne pouvait pas se résoudre à lui dire que le temps panserait ses blessures, car voilà dix ans que les siennes étaient à vifs.
La Chancelière revint enfin et approchait d'un pas déterminé. Elle lui tendit une clé de données cryptée, puis déclara sèchement :

- Vous devez vous en aller.
- Que se passe t'il, Chancelière ? Cette dernière n'écoutait rien de ce que lui disait Ana. Il faut partir, se contenta de répondre Von Hammersmarck.
- Bon sang, mais expliquez-nous ! s'agaça Reinhardt. Elle se retourna finalement après avoir appelé l'ascenseur, l'air grave.
- Quelqu'un nous as trahi, et il en a après les données. C'est certain, expliqua t'elle en attrapant la main d'Ana qui tenait la clé. Ne perdez pas cette clé, je vous en conjure, insista t'elle en plongeant son regard azuré dans celui d'Ana durant plusieurs secondes qui furent intenses.
- Venez avec nous, l'implora Ana, bouleversée.
- Je ne peux pas, Commandant. Ma place est ici, avec les miens, regretta la Chancelière. Je ne peux pas les abandonner à leur sort, déclara t'elle en retirant ses mains de celles d'Ana, avant de détourner le regard.

Trahis, songea Amari. Mais comment peut-on commettre un acte aussi abjecte alors que l'Humanité est confrontée à la pire menace qui n'ait jamais été. Comment peut-on en arriver à trahir sa propre race ? Dans quel but ? Pourquoi ? Les questions se bousculaient dans sa tête.

Puis la sonnerie de l'ascenseur retentit et une terrible explosion les balayèrent tous les trois.
[SOUNDTRACK : https://www.youtube.com/watch?v=SZrDEUldGr0 ]

L'ordre de mission était désormais officiel et définitif, Overwatch était mandatée pour aller récupèrer les plans promis par l'Allemagne. Il ne fallut pas longtemps pour que le Directeur Général de l'agence ne puissent convaincre les quelques sceptiques siégeant à la Hiérarchie.

Se trouvant dans ses appartements, Ana termina tout juste d'enfiler ses plaques de protections lorsqu'elle entendit le souffle provqué par l'ouverture de la porte de sa chambre. Une ombre portée, traînant quelquechose dans sa main droite fît son apparition :

- Tu pars ? demanda une petite voix toute fluette. Ana ferma brièvement les yeux, puis inspira profondément. Elle jeta un regard à son fusil de précision posé en face d'elle sur son lit, puis se retourna vers Fareeha qui la toisait du haut de ses un mètre trente, traînant un sphinx en peluche derrière elle. Elle s'agenouilla et la blottit tendrement dans ses bras.

Entre la guerre, les intrigues politiques et ses responsabilité liées à son poste au sein d'Overwatch, Ana en oubliait parfois sa propre fille, se dégoûtant elle-même lorsque cela arrivait. Elle qui était sa chair, et son sang, qu'elle porta neuf mois pour lui offrir une vie qui se révéla misérable. Voilà dix ans qu'Ana s'en voulait jusqu'à la mort d'avoir donné la vie. Elle avait été inconsciente. Ils avaient étés inconscient, car Jack avait également sa part de responsabilité. Mais comment reprocher quoique ce soit aux morts ...

Ana redoutait terriblement le jour où sa fille lui demanderait où est son père, et le seul fait de se remémorer son défunt mari firent couler une larme le long de sa joue.

- Pourquoi tu pleures ? demanda Fareeha en s'approchant de sa mère. Maman, tu pars où ? répéta t'elle innocemment en la secouant afin d'obtenir une réponse.. Ana devait rester forte. Ne pas craquer était le plus important au quotidien, car sa fille avait besoin d'elle. Néanmoins, cela faisait longtemps qu'elle n'était pas partie en mission. Elle avait perdue l'habitude des "au revoir".

- Je m'en vais danser avec les anges, mentit Ana tandis qu'un franc sourire se dessinait sur son visage humide.
- Mais quand est-ce que je pourrais moi aussi ? s'impatienta la petite fille. Je veux danser moi aussi, se lamenta t'elle en se blottissant contre sa mère, lui arrachant un rire. Et ça ! Je veux le même ! s'écria Fareeha en pointant du doigts le tatouage que portait sa mère sous l’œil gauche.
- Tu apprendras un jour, je te le promets, ricana Ana, et tu en auras un bien plus beau ! Continua t'elle.

Je te le promets, songea t'elle avant de s'agenouiller à la hauteur de Fareeha. Pendant mon absence, tu aideras le Docteur Winston à s'occuper de ses singes.

A cette annonce, Fareeha se décolla de sa mère pour exploser de joie. C'était le moment de s'en débarrasser, cette pensée assombri le visage d'Ana, mais c'était un mal nécessaire. Elle ne voulait pas que sa fille la voie partir.

- Allez, file le voir il t'attends ! s'exclama la veuve en frappant dans ses mains. La petite ne se fît pas prier, elle lança son Sphinx, puis détala en direction du laboratoire. Et sois sage !Cria Ana après avoir saisi son fusil, portant une main à sa bouche pour porter le son. Le Commandant d'Overwatch quitta la pièce pour écrasa quelquechose qui couina. Elle releva le pied, puis se baissa pour attraper la peluche de sa fille.

Je t'aime ... Chuchota t'elle pour elle même, dévastée.

[ SOUNDTRACK : https://www.youtube.com/watch?v=Z760BHqhKoM ]

Le même jour, en fin de soirée ... A proximité de Berlin, Allemagne, 5 ans après la création d'Overwatch.

- Vous vous sentez bien Willhelm ? On ne vous a pas entendu du voyage, demanda Angela. Le mastodonte, penché sur ses genoux, les mains croisées, releva la tête vers le Docteur Ziegler.
- Je pensais à mon pays. Je n'aurai jamais pensé revenir ici un jour, se confia t'il. Je n'ose pas imaginer les dommages que peuvent causer tant d'années de conflit.
- Grâce à son avancée technologique, votre pays à réussi à résister Reinhardt. Il n'y a aucune raison pour que le contraire se produise dans un avenir proche, remarqua Ana qui se tenait debout, la main aggripée à une poignée au dessus de sa tête. La navette n'était pas épargnée par les turbulences depuis quelques minutes. Si ce que dit votre Chancelière est vrai, cette guerre sera bientôt terminée, continua Amari en se retournant vers la porte de la navette qui s'ouvrit en plein vol pour laisser place à un effroyable champs de bataille.

Le visage du Commandant était fouetté par les rafales de vents et la pluie battante. Ils se trouvaient en plein coeur du front Est allemand. Le ciel sombre était illuminé de milliers de plasma bleutés : l'artillerie allemande.

Une escadrille de chasseurs de la Fédération les frôlèrent à toute vitesse, le son des réacteurs était effarant.

Au sol, l'on pouvait apercevoir les tranchées creusées par l'Armée Fédérale Allemande dans lesquelles les hommes de la Bundeswehr se battaient encore. L'échange de tir avec les Omniacs était incessant, et le sol boueux était constamment remué à plusieurs mètres de haut par l'impact des obus. Face à la navette, au loin, le complexe scientifique où les plans de l'arme étaient contenus. Un immense bâtiment à la surface de verre. La navette survola tout un peloton de blindés qui délivrèrent de manière synchrone une formidables salves de missiles qui décrivirent une trajectoire en cloche avant de retomber quelques kilomètres plus loin, déclenchant d'incroyables explosions dont un gigantesque mécha émergea.

Ana sentit son coeur cesser de battre, et son sang se glaça tandis que l'effroyable machine poussait sa complainte métallique qui résonna sur le champs de bataille. Ana se détourna de l'ouverture tandis que l'hologramme de la Chancelière von Hammersmarck se dessinait dans la cabine.

- Je ... Heureuse de constater ... Présence ... Radar ... mandant, déclara la Chancelière alors que l'hologramme se déformait de manière répétée, rendant la transmission incompréhensible.
- Réglez-moi ça, ordonna Ana à l'attention du pilote qui s’exécuta.
- Ah, La Chancelière, une grande femme, la Hiérarchie devrait avoir dix femmes comme elle, s'extasia Reinhardt en se relevant, insensible aux tremblements de la navette qui se faisaient de plus en plus violent. Il agrippa Angela, craignant qu'elle ne "s'envole".
- Communication claire et lisible, Commandant. Annonça le pilote.
- Mes respects, Chancelière, comment ça se présente là-bas ? demanda Ana.
- Mal, les Omniacs semblent perdre patience, déclara Von Hammersmarck en croisant les bras, elle semblait fatiguée. Ces fichues machines n'ont pas envoyé un, mais deux méchas pour raser le complexe. Plus vite vous arriverez, plus vite nous vous transmettrons les plans, et plus vite l'évacuation sera lancée.
- Vous ne pourrez pas évacuer tout le monde, Chancelière, déplora le Docteur Ziegler, attristée par tant de morts.
- Le don d'abnégation fait partie de notre culture, Docteur Ziegler. Nos soldats sont préparés au sacrifice ultime, rétorqua fièrement la Chancelière.
- Deutsche qualïtat, s'égosilla comme un dératé Reihardt, surprenant ces deux équipières.
- Deutsche qualïtat, s'amusa Von Hammersmarck avec un franc sourire. Ana chercha le regard perdu de Ziegler, gênée tandis que le navette atterrissait dans un immense puits creusé un peu à l'écart du complexe.

Une grande femme élancée aux cheveux blonds et longs attachés en queue de cheval, habillée d'un long manteau noir se retourna lorsque l'équipe d'Overwatch descendit de la navette. Ana ne l'avait jamais vue qu'en hologramme, mais cela ne l’empêcha pas de la reconnaître.

- Chancelière, ce n'est pas un endroit pour les politiciens, qu'est ce que vous foutez ici ! enragea le Commandant en s'approchant d'un pas rapide.
- Faites preuve d'un peu de respect pour les anciens, Commandant, s'agaça Reinhardt dont les pas lourds résonnaient dans le hangar avant de séparer les deux femmes, trop proches à son goût.
- En vérité, Willhelm, la Chancelière ne doit pas être plus âgée que le Commandant, c'est tout juste si elles ne doivent pas avoir le même âge, remarqua Ziegler, dubitative tandis qu'elle suivait prestement les pas de son collègue.
- Ce n'est rien, heureuse de vous revoir Reinhardt, répondît Von Hammersmarck en tendant sa main vers le super-soldat. Elle observa la taille de ses mains puis se ravisa avant de tourner son regard Angela. Je suis navrée que vous ne reveniez après tant d'années alors que le pays court à sa ruine. J'imagine que c'est difficile. Reinhardt approuva d'un geste de la tête. Néanmoins, ce n'est facile pour personne. Cette guerre a fait tant de morts ... Elle tourna son regard vers Angela. Docteur Ziegler, c'est un honneur d'accueillir ici l'élite de la médecine moderne. Voyez-si vous pouvez faire quelquechose pour nos blessés, je vous en serai gré.
- Plaisir partagé, j'allais justement vous proposer mon aide et je vous en remercie, Chancelière, déclara Angela avec déférence, avant de suivre un soldat que la Chancelière désigna dans la foulée pour la guider jusque la baie médicale. Von Hammersmarck la salua accompagné d'un sourire éclatant. Elle était ravissante. Suivez-moi, ordonna-t'elle en ouvrant la marche. Pour répondre à votre question, Commandant, commença t-elle tandis qu'elle attrapait un holopad que lui tendait un soldat dans le couloir. Je souhaitais vous remettre personnellement ses plans. Comprenez qu'ils sont d'une importance vitale, je ne pourrai tolérer le moindre incident durant le transfèrement, prévint Von Hammersmarck en rendant l'holopad qu'elle termina de signer au soldat qui disposa.

Ana daigna répondre, pour elle, c'était de la folie, une Chancelière si près du champs de bataille, c'était du jamais vu. Le trio emprunta un ascenseur, puis s'engagea dans une multitude de couloirs. Les corridors étaient noirs de monde et le personnel s'affairaient dans tous les sens. La baie médicale n'ayant pas assez de place pour accueillir tout le monde, ils croisèrent beaucoup de soldats blessés, allongés à même le sol. Certains mourraient du manque de soin à la vue de tous. C'était un chaos sans nom. Au dehors, le son inquiétant des explosions retentissait.

- Et puis, commença Von Hammersmarck tandis qu'elle s'arrêtait face à une baie vitrée donnant sur le champs de bataille. Je veux redonner du courage à ces hommes et ces femmes, déclara t'elle sous le clapotis des gouttes d'eau sur la baie vitrée. Au loin, tout semblait s'embraser. La nuit était sombre et pleine de terreur.
- Noble ambition, reconnût Ana qui s'en voulut d'avoir réagi sans réfléchir. Vos hommes doivent être fiers de vous savoir à leurs côtés.
- Oh, je ne sais pas s'ils en sont fiers, je ne sais pas non plus s'ils sont heureux de mourrir pour moi. Néanmoins, je suis certaine qu'ils se sentent un peu moins seul dans cette guerre qui nous a si longtemps isolé du reste du monde, votre présence leur fait beaucoup de bien, déclara Von Hammersmarck, les bras croisés dans le dos, la tête haute.
- Chancelière, je n'ai pas l'habitude de discuter politique, mais vous devez reconnaître que vous vous êtes isolée toute seule. Le visage de la Chancelière s'assombrit brusquement, tandis qu'elle la foudroya du coin de l’œil.
- Ce n'est pas aussi simple que cela, Commandant.
- Quelles sont les pertes, Chancelière ? demanda Reinhardt pour ne pas s'empêtrer dans des débats politiques stériles.
- Catastrophiques ... Non, titanesque devrais-je dire, répondît t'elle en baissant la tête. C'est un véritable merdier, finit-elle par reconnaître. Le pays est cerné. Nous sommes pris en tenaille et nos forces sont partagées sur trois fronts différents, annonça la Chancelière tandis qu'elle semblait avoir de plus en plus de mal à parler. Je ne sais pas combien de temps nous tiendront encore Commandant, bégaya t'elle. Mais je vous en prie, faites que ces plans en vaillent la peine.

Une larme coula le long de la joue de Chancelière, visiblement bouleversée.

- Rejoignez-nous, Chancelière, déclara Ana. Les Nations-Unies ont besoin de vous et de votre pays dans la guerre. Vous n'êtes pas seule dans cette guerre.
- J'ai grandie dans ces campagnes, Commandant. Les voir s'embraser ainsi m'est insupportable, dit-elle en secouant la tête. Je rêve de pouvoir un jour offrir aux enfants de ce pays une Allemagne comme celle que j'ai connue étant petite. Et ce n'est pas en délibérant autour d'une table que cela arrivera.
- Vous courrez à votre perte, Chancelière, répondît Amari avec pragmatisme.
- Je ne vous demande pas de comprendre, Commandant. Mais faites au moins en sorte de gagner cette foutue guerre, répondît la Chancelière avant de brusquement s'en aller. Je vais télécharger les plans, je vous fait patienter ici. Le serveur se situe juste à côté, déclara t'elle sans se retourner.

Ana s'adossa contre la baie vitrée, chamboulée tandis que le regard sombre et perplexe de Reinhardt se perdait à l'horizon du chaos.

- Vous aviez de la famille ici, se rappela le Commandant.
- A Berlin oui. Un peu à Cologne également, mais ça fait bien longtemps que je n'ai plus de nouvelles, déclara le mastodonte en roulant de épaules pour s'étirer tandis qu'une annonce retentissait en allemand sans qu'il n'y prête attention.
- Ces villes ne sont pourtant pas encore tombées, répondît Ana, soucieuse.
- Pas encore tombée non, effectivement. Par contre, ces saloperies d'Omniacs ne se privent pas pour les bombarder toute la journée. Les morts se recensent chaque jours par centaines là-bas, s'agaça Reinhardt en haussant le ton. Sous cette armure gigantesque se cachait un grand cœur et la situation lui causait grand mal.
- Ça va Willhelm, j'ai compris, regretta immédiatement Ana qui l'appelait par son prénom pour la première fois ... Je suis ... Je suis désolée, déclara t'elle, amère. Après tout, elle aussi avait perdu un être cher dans la guerre. Elle ne pouvait pas se résoudre à lui dire que le temps panserait ses blessures, car voilà dix ans que les siennes étaient à vifs.
La Chancelière revint enfin et approchait d'un pas déterminé. Elle lui tendit une clé de données cryptée, puis déclara sèchement :

- Vous devez vous en aller.
- Que se passe t'il, Chancelière ? Cette dernière n'écoutait rien de ce que lui disait Ana. Il faut partir, se contenta de répondre Von Hammersmarck.
- Bon sang, mais expliquez-nous ! s'agaça Reinhardt. Elle se retourna finalement après avoir appelé l'ascenseur, l'air grave.
- Quelqu'un nous as trahi, et il en a après les données. C'est certain, expliqua t'elle en attrapant la main d'Ana qui tenait la clé. Ne perdez pas cette clé, je vous en conjure, insista t'elle en plongeant son regard azuré dans celui d'Ana durant plusieurs secondes qui furent intenses.
- Venez avec nous, l'implora Ana, bouleversée.
- Je ne peux pas, Commandant. Ma place est ici, avec les miens, regretta la Chancelière. Je ne peux pas les abandonner à leur sort, déclara t'elle en retirant ses mains de celles d'Ana, avant de détourner le regard.

Trahis, songea Amari. Mais comment peut-on commettre un acte aussi abjecte alors que l'Humanité est confrontée à la pire menace qui n'ait jamais été. Comment peut-on en arriver à trahir sa propre race ? Dans quel but ? Pourquoi ? Les questions se bousculaient dans sa tête.

Puis la sonnerie de l'ascenseur retentit et une terrible explosion les balayèrent tous les trois.
Chapitre 5 : Espoir avorté

https://www.youtube.com/watch?time_cont ... _5-Y2B7E-Y


Ana était complètement sonnée et son corps était si engourdi qu'elle ne ressentait aucune douleur malgré la violence de l'explosion. Elle fût projetée à plusieurs mètres lorsque la cage d'ascenseur détona et qu'une gerbe de flamme s'en échappa. Étalée sur le dos, elle ne voyait presque rien. Sa vue était floue, imperfectible.

Le souffle court, elle bascula sur le côté avec difficulté. Un terrible acouphène l'étourdissait. Elle pouvait néanmoins percevoir le bourdonnement d'un canon qui arrosait le couloir de plombs, tuant les soldats et scientifiques présents. Le sol était jonché de verre car la baie vitrée avait également été soufflée par la déflagration, mais aussi de cadavre se vidant de leur sang. Son bras ensanglanté, brûlé et encore fumant était jonché de verre, puis, tandis que sa vue lui revenait petit à petit, elle remarqua la clé de données que lui avait donnée la Chancelière, a quelques centimètre de ses doigts.

Le souffle court, trempée à cause de la pluie qui s'immisçait désormais dans le couloir, elle fît extension de ses doigts pour tenter de s'en saisir. Sans succès. Elle se tortilla ensuite sur le sol recouvert de verre pilé car elle ne pouvait pas se lever. Ana pouvait sentir le verre lui déchiqueter la peau, s'incruster dans sa chair, elle hurla tandis qu'elle laissait une trace ensanglantée derrière elle.

Lorsqu'enfin elle atteignit la clé, une botte s'écrasa violemment sur sa main, lui broyant les doigts. La douleur dues aux multiples fractures que ce geste provoqua lui arrachèrent encore une fois un effroyable cri dans lequel cette fois elle donna toutes ses tripes. Sa voix s'en cassa littéralement, tandis qu'elle extirpait ses phalanges de dessous la semelle, elle porta sa main à vif, brûlée, toute écorchée contre sa poitrine. Les larmes coulaient le long de ses joues sales, pleines de poussières et de suies. Elle n'avait de cesse de penser au visage de sa fille. Elle pleurait.

Un homme en armure noire, couvert d'un casque aux yeux rouges s'abaissa et se saisit de la clé :

- Attrape, cria t'il à l'attention d'un autre homme auquel il lança l'objet pendant qu'Ana, à l'agonie, suffocante, tâtait son holster de cuisse de la main droite

. Elle ne pouvait pas mourir ici et l'échec n'était pas non plus une option, ces plans représentaient le dernier espoir de l'Humanité. Ses vêtements et son armure étaient brûlés et avaient fusionnés avec sa chair par endroits. Peu à peu, l'engourdissement laissait place à la souffrance. Une terrible souffrance. Ce genre de souffrance pour laquelle elle supplierait qu'on l'achève sur le champs. Elle dévérouilla la bride qui claqua. L'homme s'aperçu de ce qu'elle tentait de faire et lui décocha un violent coup de pied dans la tête qui l'acheva. La mâchoire et le nez brisés, ses paupières devenaient lourdes. Si lourdes.

Toute tremblante et désormais recroquevillée sur elle même, elle se laissa basculer sur le dos tandis que celui qui lui avait écrasé les doigts pointait son fusil d'assaut vers elle :

- Pourquoi, hoqueta Ana tandis qu'elle entendait une autre femme crier. Un homme traînait la Chancelière par les cheveux jusque le rebord, là où se trouvait auparavant la baie vitrée. Elle n'avait même pas remarquée l'aéronef qui stationnait près d'eux, la porte ouverte. C'était de cet appareil que provenaient les tirs de tout à l'heure. Ana ferma les yeux, tremblotante.
- Bouges plus, hurla son assaillant tandis qu'elle s'efforçait d'arrêter de trembler, s'étouffant dans le sang qu'elle avait dans la bouche. Elle en cracha une gerbe en spray qui lui retomba en une pluie rougeâtre sur le corps et le visage.

Des pas lourds et rapides retentirent, des coups de feu furent tirés, puis quelquechose de massif fendit l'air avant de violemment s'abattre contre quelqu'un. Ana ouvrit les yeux tandis que son adversaire était propulsé dans le vide par le marteau de Reinhardt qui déploya immédiatement son bouclier avant que l'aéronef ne se positionne face à eux pour faire cracher le plombs de ses canons rotatifs.

- Vous en voulez encore ? Criait Reinhardt tandis que l'écran défensif absorbait absolument tous les projectiles. L'aéronef devait désormais recharger. Il se détourna d'eux pour présenter son flan à l'homme qui traînait la Chancelière par terre. Il la lâcha finalement avant de sauter dans le véhicule.
- Il a ... la clé, s'égosilla tant bien que mal Von Hammersmarck qui rampait au sol, salement amochée.
Reinhardt s'enragea, lança son marteau qui percuta l'aéronef puis pris élan pour s'élancer dessus avant qu'il ne s'en aille :

- Non ! cria Ana qui cracha encore du sang, lui arrachant une autre complainte. Si il s'écrase, vous détruirez la clé avec, balbutia t'elle qui se sentait partir, la bouche dégoulinante d'hémoglobine. Willhelm hurla son impuissance en se précipitant vers sa vieille amie, tandis que l'aéronef s'en allait.
- Commandant, bégaya Von Hammersmarck, le corps presque brûlé. Commandant, hoqueta t-elle encore une fois. R Les souvenirs d'Ana se bousculèrent dans sa tête. Jack, Sydney, son accouchement. Le visage de son bébé. Ces nuits passées à pleurer la disparition du Commandant Morrison. Les réveils nocturne pour s'occuper de sa fille. Ces premiers pas, ces premiers mots. Le premier "Maman". Ses dessins qu'elle accrochait sur son bureau. Son visage angélique. Ses câlins. Les paupières d'Ana se refermèrent.

Commandant ... articulait difficilement la Chancelière dont les paupières étaient lourdes tandis que l'armure brûlée de Reinhardt se penchait sur Ana, l'Allemand retira son casque et le lança par la fenêtre, plein de haine. Toujours à genoux, il souleva le corps inerte et en charpie du Commandant dont les bras retombèrent, ballants.

- Angela ! Cria t'il en serrant le cadavre son amie dans ses bras. Angela ! continuait t-il d'hurler tandis qu'il se retournait vers la Chancelière qui s'était également éteinte. Elle reposait paisiblement, assise contre le mur, les yeux fermés. Le corps brûlé et écorché. Au loin, les deux méchas Omniacs poussèrent leur complainte chacun leur tour avant de balayer le champs de bataille d'intenses lasers rougeâtres. Les défenses allemandes étaient balayées, et un message d'évacuation retentissait dans le complexe. La position allait être perdue. De terribles explosions soulevèrent la terre et firent trembler jusque les fondations mêmes du bâtiment. Une frappe orbitale fût déclenchée sur les machines mais rien n'y fît. elles continuèrent leur longue marche vers le complexe, écrasant toute résistance. Les pertes humaines se comptaient par milliers.

Soudain, porte coulissa à l'autre bout du sombre couloir. Des ailes d'ange mécaniques et luminescentes se déployèrent.dans le noir.
Entrée du Codex : La Crise des Omniacs - Le cas particulier de l'Allemagne

[ SOUNDTRACK : https://www.youtube.com/watch?v=btDyM8UsSWg ]


Tandis que les pays européens tombaient les uns après les autres sous le putsch Omniac. L'Allemagne, elle, résiste encore et toujours aux machines, et ce, depuis des années. Ses habitants auront vus les pays frontaliers, ainsi qu'une majeure partie de la planète tomber les uns après les autres face à l'avancée Omniaque.

La Pologne fût le premier voisin à tomber. Confiant en leur blietzkrieg, les Omniac continuèrent vers l'ouest, droit sur l'Allemagne. Leur surprise fût totale lorsqu'ils se heurtèrent à une formidable force de frappe. Les machines furent balayées et connurent leur premier revers à Francfort.
En effet, les allemands, à cette époque, avaient trois avantages conséquents sur leurs homologues robotiques : l'intelligence leurs services de renseignements, leur avancée technologique significative et l'absence d'Omnium en Allemagne. Lorsque les premières rumeurs d'une rébellion Omniaque naquirent, le Reichstag envoya une flopée d'agents à travers le monde dans le but de vérifier l'exactitude des rumeurs. Dès lors, ils furent les premiers au courant du soulèvement en Russie.

Zoé Von Hammersmarck, à l'époque Directrice Générale du Service Fédéral de Renseignement, en informa immédiatement les hautes sphères gouvernementales qui se contentèrent d'entériner le dossier, préférant éviter que la nouvelle n'éclate au visage du peuple allemand. La rébellion de machines qui les avaient servis durant des années étaient un sujet extrêmement sensible. De ce fait, le Gouvernement Fédéral chargea Von Hammersmarck de surveiller l'évolution de la situation.

Avantage non négligeable dans la guerre, qui permit à l'Allemagne de tenir si longtemps tête aux machines, sa technologie avancée. Cet élan technologique commença bien avant la guerre, alors que les armées du monde entier banalisaient l'équipement de leurs soldats par de solides plaques dont le matériau pouvait varier en fonction de l'unité. En effet, les premières lignes se voyaient dotées de plaques en titanes ou en Zinc, tandis que les spécialités nécessitant plus de souplesse ou se voyaient moins souvent confrontés au combat privilégiant des alliages plus légers tels que l'aluminium, ou pour les unités d'élite, l'unobtanium.

A partir de ce moment là, la longévité des soldats s'accrut de manière phénoménale. Bien évidemment, les usines d'armements redoublaient d'efforts pour innover en terme de calibres de projectiles. Les balles perforantes firent notamment leur apparition. Mais l'Allemagne surclassa le haut du chapeau en maîtrisant le plasma chaud. En effet, les allemands étaient capable de produire des armes équipées de cœurs électromagnétiques miniature assemblées avec des bonbonnes de gaz. L'action électromagnétique sur le gaz va le faire changer d'état physique et le chauffer au delà des 2 000 degrés Celsius, créant ainsi du plasma chaud. Un accélérateur de particule se charge de projeter le plasma.

Le plasma ne faisait qu'une bouchées des troupes Omniaques. Mais au fil des ans, les machines apprirent à blinder leurs unités, réduisant l'efficacité des armes allemandes.

Très vite, l'Allemagne fût encerclée. En effet, les Omniacs apprenaient de leurs erreurs, et après maints échecs, il se résolurent à encercler leur ennemi qui bénéficiait des lignes de ravitaillement françaises et britanniques, car l'Allemagne faisait alors office de bouclier face à l'invasion. Tout en se heurtant aux défenses germaniques, ils s'occupèrent des cas de Londres et Paris. Bien évidemment, ces pays demandèrent l'aide des allemands, mais ces derniers refusèrent et quittèrent les Nations-Unies. Convaincus de pouvoir résister seuls, ce qu'ils firent durant près de quinze ans.

Aujourd'hui, c'est l'ancienne Directrice Générale du Service Fédéral de Renseignement qui dirige une Allemagne en proie au doute. Car les Omniacs, contrairement aux humains, ne connaissent ni fatigue, ni répit. Depuis quelques mois, l'Allemagne perds du terrain et lentement, mais sûrement, les Omniacs avancent vers la capitale.

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